Certains lézards font repousser leur queue, les étoiles de mer peuvent régénérer leurs bras, notre peau repousse après une légère coupure. Nous avons tous des capacités de régénération, jusqu’à une certaine limite.

Votre axolotl s'est fait arracher un bras ?

 Pas de panique, celle-ci repoussera. Et il en est de même pour plusieurs parties de son corps comme ses branchies, sa queue, ses yeux et même des parties du cerveau.

 

Au niveau de l’amputation, une petite bosse apparait : le blastème. Celui-ci est composé de milliers de cellules qui vont se multiplier pour former les vaisseaux sanguins, les muscles, les nerfs, les os et la peau, rendant ainsi le nouveau membre fonctionnel. Parcontre, dépendament de la blessure certains membres peuvent mal repousser. Voir section auto-régénération

Comment est-ce possible ?

Les macrophages seraient la clé du succès. Ces cellules du système immunitaire présentes autant chez l’être humain que chez l’Axolotl favorisent la cicatrisation. Chez ces amphibiens, ces cellules de l’immunité seraient aussi responsables du phénomène de régénérescence.

Pourquoi les humains n'ont-ils pas cette capacité ?

Il y a deux hypothèses. Certains chercheurs pensent qu’il s’agirait d’une capacité ancestrale aujourd’hui inactive chez l'Humain. Il ne resterait plus qu’à trouver le bouton « ON » pour la réactiver. D’autres scientifiques toutefois ont découvert des gènes importants impliqués dans la régénération chez l’Axolotl, gènes qu'ils n'ont pas retrouvé chez l’Homme, nous privant donc de cette faculté.

Dommage, car ces capacités seraient très prometteuses pour l’Humain par exemple : traiter des lésions cérébrales, réparer un cœur abimé après un infarctus, régénérer des moelles épinières, favoriser la cicatrisation après de lourdes opérations chirurgicales ou encore diminuer le rejet de greffes.

Article écrit par O_Emma Hollen   26/01/2018

'' Des chercheurs sont parvenus à décoder l’ensemble du génome de l’axolotl, révélant les secrets de régénération de cet étonnant animal. Avec ses 32 milliards de paires de base, il s’agit du plus grand génome jamais séquencé.

 

L’axolotl, source des meilleures inspirations sur le net, fascine autant qu’il séduit avec son adorable tête rose, ses branchies aux allures de plumeaux et son incroyable pouvoir de régénération. Un pouvoir que les scientifiques cherchent à comprendre depuis 150 ans. Aujourd’hui, des chercheurs basés à Vienne annoncent qu’ils ont enfin fini de décoder le génome de l’axolotl, le plus grand jamais séquencé.

 

Salamandres et régénération

Les salamandres ont longtemps été utilisées comme modèles biologiques dans les domaines du développement, de l’évolution et de la régénération. Mais celle qui fascine le plus, c’est Ambystoma mexicanum, plus connue sous le nom d’axolotl. Cette petite bête a suscité l’intérêt des chercheurs pendant plus de 150 ans, grâce à sa capacité à régénérer des parties de son corps.

 

En effet, peu chaut à l’axolotl de perdre une patte ou deux. Grâce à ses incroyables capacités, il est capable de tout faire repousser en l’espace de quelques semaines, qu’il s’agisse d’os, de muscles, ou de nerfs. Il parvient même à réparer des parties aussi complexes qu’une colonne vertébrale tranchée ou une rétine endommagée. Les applications médicales d’une telle performance sont nombreuses et ont poussé les chercheurs à l’étudier sans relâche.

 

Elly Tanaka et son équipe possèdent l’une des plus vastes colonies d’axolotls au monde, située au cœur de l’Institut de recherche des pathologies moléculaires, à Vienne en Autriche. Ils étudient depuis plusieurs années la biologie cellulaire et moléculaire de la régénération des membres et de la colonne vertébrale, ainsi que l’évolution de ce mécanisme.

 

Ils ont, au cours de ces recherches, développé les outils nécessaires à l’analyse du génome de l’axolotl, de sa régulation et de son évolution. Une tâche monumentale si l’on considère qu’il est composé de 32 milliards de paires de base, soit 10 fois plus que chez l’être humain. La quantité importante de séquences répétées dans le génome de l’axolotl a également grandement ralenti le processus de décryptage. Chez l’homme, 50% du génome est constitué de séquences répétées.

 

Le plus grand génome jamais séquencéUne équipe internationale de chercheurs menée par Elly Tanaka, Michael Hiller et Gene Myers est parvenue à séquencer, assembler, annoter et analyser le génome complet de l’axolotl, le plus important jamais décodé. Grâce à la plateforme PacBio, plus de 72,4 millions de lectures ont été séquencées, puis un autre logiciel développé par Hiller et Myers a été utilisé pour assembler ces millions de fragments en un ensemble cohérent.

 

L’analyse du génome obtenu a révélé un trait a priori unique à l’axolotl. A. Mexicanum et d’autres amphibiens partagent des gènes s’exprimant par la régénération des membres. Toutefois, chez l’axolotl, le gène PAX3, qui joue un rôle crucial dans la formation des tissus et des organes lors du développement de l’embryon, est complètement absent et remplacé par PAX7, un gène quasi homologue avec lequel PAX3 s’associe parfois.

 

Le génome séquencé a été mis en ligne afin de bénéficier au plus grand nombre. "Nous disposons maintenant d’une carte pour comprendre comment des structures complexes comme des pattes peuvent être régénérées", explique Sergej Nowoshilow, co-auteur de l’étude. "C’est un tournant important pour la communauté des chercheurs qui étudient l’axolotl, une étape capitale dans une aventure scientifique débutée il y a plus de 150 ans.''

     

Source : https://www.maxisciences.com

Nous sommes confrontés à une autre urgence depuis des années : La disparition des Axolotls !

En effet, l’animal est fortement menacé d’extinction en raison de la pollution de son habitat naturel à Xochimilco, une zone du sud de Mexico. 

 Cliquez ici pour voir la section en voie d’extinction 

À suivre...